La KFOR placée sous le commandement de l’Otan n’arrive pas à défendre les Serbes du Kosovo

Si la KFOR, placée sous le commandement de l’Otan, n’arrive pas à défendre les Serbes au Kosovo, Belgrade trouvera ceux qui en «sont en mesure», a déclaré dimanche Aleksandar Vucic. Le 17 mars, le pays a commémoré les 15 ans des pogroms anti-serbes survenus au Kosovo.

Le personnel de la Force pour le Kosovo (KFOR) mise en œuvre par l’Otan doit défendre les Serbes au Kosovo et en Métochie, a déclaré dimanche 17 mars le Président serbe Aleksandar Vucic à l’occasion des commémorations des émeutes de 2004 au Kosovo.

«Nous attendons qu’ils [KFOR, ndlr] réagissent à chaque fois que le peuple serbe est en danger. Si l’Otan n’est pas capable de le garantir, il y a ceux qui sont en mesure de défendre notre peuple», a-t-il lancé.

Il a également souligné que Belgrade voulait reprendre le dialogue avec les Albanais du Kosovo, entamé en 2011 sous la pression de Bruxelles mais actuellement suspendu. Dans le même temps, M.Vucic estime que l’introduction par les autorités du Kosovo des droits de douane contre les marchandises serbes témoigne du fait que celles-ci ne veulent pas négocier.En 1999, la confrontation armée entre les militaires albanais de l’Armée de libération du Kosovo (UÇK), d’une part, et l’armée et la police serbes de l’autre, avait abouti aux bombardements de la Yougoslavie par l’Otan.

Les 17 et 18 mars 2004, des pogroms avaient eu lieu au Kosovo-Métochie ainsi qu’une vague d’exactions anti-serbes et anti-orthodoxes commise sous les yeux des représentants de l’Otan et de l’Onu.

Le parlement kosovar avait unilatéralement proclamé l’indépendance du Kosovo par rapport à la Serbie en février 2008. À l’heure actuelle, 105 pays reconnaissent le Kosovo, alors que Pristina affirme qu’il y en a 117. Plus de 60 pays sont contre la reconnaissance du Kosovo, parmi lesquels la Chine, l’Inde, Israël, la Russie et cinq pays membres de l’UE.