La Nouvelle-Zélande s’interroge sur sa législation sur les armes à feu, entre des autorités qui veulent durcir un dispositif libéral ayant permis au tueur des mosquées de se doter d’un arsenal sans le moindre problème, et ceux qui refusent de renoncer au droit de s’armer.
« On ne peut ignorer le fait troublant » que le suprémaciste blanc australien qui a tué cinquante fidèles musulmans vendredi « est venu en Nouvelle-Zélande pour acheter des armes à feu qu’il n’aurait pu obtenir en Australie », a déclaré Chris Cahill, président de l’Association de la police néo-zélandaise.
La Première ministre Jacinda Ardern a annoncé que des mesures restreignant l’accès aux armes seraient annoncées d’ici une semaine. Elles pourraient comprendre l’interdiction de certains fusils semi-automatiques et un programme de rachat des armes.
Actuellement, toute personne de plus de 16 ans jugée « compétente et convenable » peut obtenir un port d’armes standard de catégorie A, qui permet d’acheter des fusils d’assaut comme le AR-15 dont se serait servi le tueur de Christchurch.
Selon les dernières statistiques, la police a approuvé 99,6 % des près de 45.000 demandes de port d’armes déposées en 2017, l’année où le tueur a obtenu le sien.