À l’approche des élections européennes, avec le «souverainisme européen», Macron tente à nouveau la synthèse de concepts politiques contraires, variante de son célèbre «en même temps». Sylvain Schirmann, ancien directeur de Sciences Po Strasbourg et spécialiste en relations internationales analyse cette stratégie et ses chances de réussite.
Dans la perspective des prochaines élections européennes, Emmanuel Macron vient d’introduire l’idée d’une «souveraineté européenne».
Un concept qui rappelle une stratégie politique très américaine, popularisée par le Président Bill Clinton dans des années 90. Il s’agit d’adopter des idées de deux camps politiques apparemment opposés afin de se prémunir des attaques de chaque camp, ainsi que de permettre à chacun de s’y retrouver dans votre nouvelle idéologie hybride (ou «triangulée»).
Ce nouvel avatar du «en même temps» macronien tente de réconcilier le «populisme» et le «mondialisme». Le terme même de «souveraineté européenne» recouvre ces deux concepts. Le mondialisme est incarné par le concept d’une Europe supranationale tandis que le populisme ou le nationalisme est induit dans l’idée de souveraineté.
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La question qui se pose maintenant est donc de savoir si les souverainistes français seront satisfaits de l’idée de souveraineté au niveau paneuropéen et si les mondialistes seront comblés par ce cadre imposant des limites qui n’existaient peut-être pas auparavant. Le diable, comme toujours, est dans les détails.Quels sont donc les détails du plan de Macron et comment va-t-il être reçu en France et dans le reste de l’Europe? Pour décrypter la vision européenne d’Emmanuel Macron, Rachel Marsden reçoit Sylvain Schirmann, ancien directeur de Sciences Po Strasbourg et spécialiste en relations internationales.
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