L’Algérie dénonce un « faux compte Twitter » attribué à son vice-Premier ministre

Le ministère algérien des Affaires étrangères a démenti mardi 19 mars les « informations » distillées sur un « faux compte Twitter » attribué au chef de la diploCmatie algérienne, Ramtane Lamamra, dénonçant une « pure manipulation ».

Un compte Twitter au nom de Ramtane Lamamra, nommé le 11 mars vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères – poste qu’il avait déjà occupé entre 2013 et 2017 – a été créé dimanche. La description de ce compte (@RLamamraMFA) le présente comme son « compte officiel ».

« Les informations attribuées » au ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra « communiquées à travers un faux compte Twitter en son nom, sont fausses, dénuées de tout fondement et relèvent de la pure manipulation », avertit le porte-parole du ministère dans un communiqué reçu par l’AFP.

Le ministre « n’a jamais communiqué à travers les réseaux sociaux (Facebook, Twitter ou autres) au titre de ses nouvelles responsabilités gouvernementales », poursuit le porte-parole, Abdelaziz Benali Chérif.

Ramtane Lamamra dispose d’un compte authentique (@Lamamra_dz) qu’il n’a utilisé que dans le cadre de ses précédentes fonctions de haut représentant de l’Union africaine (UA) pour « faire taire les armes en Afrique ». Le dernier tweet sur ce compte remonte au 1er mars. « Ramtane Lamamra n’a communiqué à travers son vrai compte qu’au titre exclusif de sa mission au sein de l’Union africaine », rappelle le ministère algérien des Affaires étrangères.

L’administrateur du faux compte a tweeté huit fois depuis sa création, revenant ces dernières heures sur des « conversations » avec le ministre russe des Affaires étrangères, que Ramtane Lamamra a effectivement rencontré mardi à Moscou.

L’Algérie est le théâtre depuis le 22 février d’une contestation sans précédent depuis l’élection à la présidence d’Abdelaziz Bouteflika il y a 20 ans, dont des manifestations monstres réclament le départ du pouvoir.

Ramtane Lamamra a entamé lundi une tournée diplomatique à Rome d’où il a « rassuré les partenaires extérieurs de l’Algérie » sur la situation actuelle tout en s’opposant, comme à Moscou mardi, contre « toute ingérence », selon les médias officiels algériens.