Le Premier ministre d’Australie, Scott Morrison, a convoqué l’ambassadeur turc devant le parlement suite à une déclaration du Président Recep Tayyip Erdogan faite après l’attaque terroriste contre deux mosquées néo-zélandaises. Le Premier ministre a trouvé ses propos offensants.
Le Premier ministre australien Scott Morrison a réagi à une déclaration du Président turc Recep Tayyip Erdogan qu’il a trouvé offensante, au lendemain de l’attentat terroriste contre deux mosquées néo-zélandaises. L’ambassadeur turc a été convoqué.
Selon ABC, le Président turc avait précédemment critiqué les soldats du corps d’armée australien et néo-zélandais Anzac pour leur rôle dans la campagne de Gallipoli pendant la Première Guerre mondiale et avait menacé de renvoyer «dans des cercueils» quiconque viendrait dans son pays avec des sentiments antimusulmans.
«Je trouve ce commentaire très offensant. Il va de soi que je convoquerai l’ambassadeur turc aujourd’hui pour aborder ces questions», a déclaré le Premier ministre australien dans un entretien accordé à la chaîne de télévision australienne ABC.
M. Erdogan a affirmé que les attaques contre les mosquées en Nouvelle-Zélande faisaient partie d’une attaque plus large perpétrée contre la Turquie et témoignaient d’un sentiment antimusulman mondial.
Il a également déclaré à ce propos que le peuple turc ne permettrait pas de transformer Istanbul en Constantinople.
Des tirs ont retenti le vendredi 15 mars dans deux mosquées de la ville néozélandaise de Christchurch. La police a désamorcé plusieurs explosifs artisanaux découverts dans des véhicules garés à proximité. L’auteur présumé d’au moins l’une de ces fusillades, Brenton Harrison Tarrant, a été inculpé de meurtres et sera maintenu en détention provisoire jusqu’à sa comparution devant la Haute Cour le 5 avril.En avril 1915 débutait la phase active de la bataille des Dardanelles. Le Royaume-Uni, la France et leurs alliés, l’Australie comprise, ne sont pas parvenus à s’emparer du détroit suite à une résistance acharnée des troupes turques. Leur pugnacité dans la campagne de Gallipoli a été décisive et a forcé les troupes étrangères à évacuer le territoire turc.