La facture est déjà très élevée pour différents secteurs de l’économie alors que les manifestations hebdomadaires ont débuté il y a près de quatre mois.
La facture sera salée pour Paris en raison des « gilets jaune ». « C’est l’équivalent de la construction de quatre crèches », a asséné Anne Hidalgo à ce sujet. Après les dernières violences de samedi, la note devrait dépasser les 20 millions d’euros pour la capitale, pour les réparations du mobilier urbain dégradé. Après cinq mois de mobilisation et, par endroits, de violences répétées, les compteurs s’affolent et les pertes s’accumulent de manière spectaculaire.
Selon la Fédération française de l’assurance (FFA), qui inclut dans son estimation les dégradations du 16 mars sur les Champs-Élysées , les dégâts liés aux manifestations des « gilets jaunes » en France atteindraient environ 200 millions d’euros. Sur la plus belle avenue du monde, comme au centre des plus grandes villes du pays, la fréquentation s’effondre, parfois jusqu’à 100 %.
Le Syndicat national des hôteliers, restaurateurs, cafetiers et traiteurs annonce 500 millions de pertes de chiffre d’affaires dans le secteur en France tandis que 10 000 sinistres ont été déclarés avant le 16 mars, souvent sans trop de garanties quant au manque à gagner. À Paris, notamment, la fréquentation des hôtels a baissé en janvier par rapport à l’année précédente et les réservations aériennes internationales vers Paris (hors Europe) ont diminué de 8,7 % au mois de février.