La France s’est dit prête à frapper de nouveau la Syrie en cas de besoin, a déclaré la ministre française des Armées, Florence Parly, prenant la parole lundi devant l’Atlantic Council.
S’exprimant à l’Atlantic Council lundi, Florence Parly, ministre française des Armées, a affirmé le soutien de l’État à son allié transatlantique —les États-Unis et a ajouté que Paris pourrait attaquer à nouveau la Syrie si elle le jugeait nécessaire:
«J’ai un message plus large, un message simple: vous pouvez compter sur nous. Nous serons là non seulement pour les guerres d’aujourd’hui, mais aussi pour celles de demain. […] Quand le Président syrien Bachar el-Assad a utilisé des armes chimiques, la France et le Royaume-Uni étaient aux côtés des États-Unis pour mener des frappes de précision sur les installations de fabrication de produits chimiques. Nous le ferons encore, si nécessaire», a déclaré Mme Parly.
L’intervention de la ministre visait à défendre la proposition d’Emmanuel Macron de créer une armée européenne, critiquée, d’ailleurs, par le Président américain.«L’autonomie devrait être une variante de l’amitié et l’autonomie européenne ne devrait pas inciter les États-Unis à être moins engagés. Bien au contraire, les États-Unis et l’Europe ont plus en commun que quiconque. […] Nous menons les mêmes guerres», a fait savoir Mme Parly.
La ministre française a également tenu à souligner que cette idée d’Emmanuel Macron ne devait «jamais être vue comme un geste contre les États-Unis»:
«Nous devons intervenir sans attendre que les États-Unis paient toujours la facture».
Dans une interview accordée le 6 novembre à la radio Europe 1, Emmanuel Macron s’était déclaré favorable à la création d’une «vraie armée européenne» indépendante des États-Unis, y compris pour garantir la cybersécurité de l’Europe. Cette idée avait été reprise plus tard par la chancelière Angela Merkel. Entre-temps, Donald Trump avait qualifié d’«insultante» l’idée du Président français et proposé aux Européens de payer leur part à l’Otan, largement subventionnée par Washington.
Dans la nuit du 13 au 14 avril, les États-Unis, le Royaume-Uni et la France avaient déjà porté des frappes contre la Syrie. Sur les 103 missiles tirés, 71 avaient été interceptés par la DCA syrienne, avait informé le ministre russe de la Défense.Le bombardement avait été mené au prétexte d’une opération visant à éliminer les armes chimiques présumées de cet État, suite à l’attaque chimique qui aurait été perpétrée le 7 avril à Douma, près de Damas, selon les pays occidentaux.
La Russie avait démenti les informations concernant une bombe au chlore qui aurait été larguée par les forces gouvernementales syriennes. Les militaires russes avaient qualifié de fausses les photos de victimes de la prétendue attaque chimique à Douma, publiées par les Casques blancs sur les réseaux sociaux. Moscou avait estimé que l’objectif de ces informations mensongères était de protéger les terroristes et de justifier d’éventuelles actions extérieures.