Le leader de LREM Stanislas Guérini a connu un baptême du feu compliqué lors de son premier débat

Face à Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon, Laurent Wauquiez et Olivier Faure, le leader de LREM Stanislas Guérini a connu un baptême du feu compliqué lors de son premier débat. Le représentant du parti d’Emmanuel Macron a dû croiser le fer avec les chefs de parti d’opposition qui l’ont accablé de reproches.

Pour sa première grande émission, Stanislas Guérini a dû faire face aux nombreuses attaques de l’opposition pendant 2h30 lors du Grand débat organisé mercredi sur BFM TV. Confronté à Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon, Laurent Wauquiez et Olivier Faure, le chef de LREM a tenté mercredi soir de proposer des réponses concrètes.

Il s’est notamment heurté aux attaques de Laurent Wauquiez qui l’a accusé de tenir un double langage et de mentir sur la fiscalité et le pouvoir d’achat. Il a également fait face aux offensives d’Olivier Faure, qui lui a reproché de malmener la démocratie en s’en remettant, pour sortir de la crise, à l’autorité souveraine du seul président monarque.«M.Guérini, vous ne pouvez pas venir sur ce plateau et dire, « nous on est pour les baisses d’impôts ». […] Quand vous proposez une tranche supplémentaire d’impôt sur le revenu, c’est baisser les impôts?», a demandé le président des Républicains.

«Je n’ai pas proposé ça», a répondu le député de Paris.

«Vous êtes le système», lui a lancé le leader de la France Insoumise Jean-Luc Mélenchon. «Vous mentez», lui a répété à son tour le président des Républicains avec qui il a bien souvent été confronté.

M.Guérini a également été à la peine quand il s’agissait de répondre sur la taxation des carburants. M.Wauquiez lui a demandé si le gouvernement comptait revenir sur l’augmentation des taxes votée en 2018, ce à quoi il a répondu qu’il ne voulait pas de hausse à titre personnel pour les années à venir et que certains, au sein de son camp, étaient favorables à un retour de la taxe carbone. «Si on veut regarder une taxation carbone, elle doit être partagée et soutenable», a-t-il ajouté.Sur la transition écologique évoquée par M.Mélenchon, le chef du parti majoritaire a déclaré: «Que l’État mette en location, à moins de 50€ par mois, des véhicules peu polluants pour les Français qui en auront le plus besoin», provoquant les sarcasmes de Marine Le Pen. Selon elle, ces «micromesures» ne seront d’aucune utilité et rien ne sera possible tant qu’on ne sera pas converti au «localisme», ce qui passe par «une rupture avec le libre-échange», selon La Libération.