Le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume a jugé aujourd’hui qu’il n’était «pas possible» que «les eaux territoriales britanniques soient fermées aux pêches européennes» et à «la pêche française» après le Brexit, lors d’un déplacement à Boulogne-sur-Mer.
«Nous ne l’acceptons pas et jusqu’au bout nous voulons que cela ne se passe pas», a-t-il dit en marge de ce déplacement où il a rencontré les professionnels de la pêche sur la thématique du Brexit. «Personne ne comprendrait pourquoi, parce qu’il y a le Brexit, les Britanniques fermeraient leurs eaux territoriales (…) je ne perds pas le match tant que le match n’est pas terminé et aujourd’hui nous sommes peut-être en train de gagner ce match», a poursuivi Didier Guillaume.
Il «faut aboutir à un accord de l’Union européenne avec le Royaume-Uni (…) nous sommes confiants, nous sommes combatifs, parce que nous sommes résolument là pour défendre la pêche française et les pêcheurs français». «Il faut que les bateaux européens et notamment les bateaux français qui vont pêcher dans les eaux territoriales continuent à le faire», a insisté le ministre.
Mais si les eaux britanniques devaient être fermées aux pêcheurs français, «nous utiliserons tous les moyens à disposition de l’État (…) pour faire en sorte qu’il y ait des compensations, nous ne laisserons aucun pêcheur en difficulté, nous ne laisserons aucune pêcherie fermée, nous ne laisserons personne partir à la dérive (…) à cause du Brexit», a-t-il affirmé sans donner plus de détails sur ces éventuelles mesures. Selon lui, cela «serait une conséquence dramatique pour les pêcheurs français, ils n’y sont pour rien et ils ne peuvent pas payer les pots cassés».