Alors que des militaires de l’opération Sentinelle seront mobilisés dans le cadre de l’acte 19 du mouvement des Gilets jaunes, beaucoup de soldats éprouvent une certaine sympathie à l’égard de ces manifestants, affirme un cadre de l’armée qui a accepté de témoigner sur France Info sous couvert d’anonymat.
Un cadre de l’armée qui a accepté d’évoquer sous couvert d’anonymat la mobilisation des militaires de l’opération Sentinelle dans le cadre des manifestations des Gilets jaunes a signalé à France Info que de nombreux soldats éprouvent de la sympathie pour les participants au mouvement.
Selon lui cette sympathie pour les Gilets jaunes rend la situation plus difficile à gérer. Un autre soldat est lui aussi dans l’embarras du fait de l’absurdité de cette situation à laquelle il estime ne pas être préparé.
«C’est absurde, c’est du n’importe quoi. On n’est pas préparé à ça. Nous, en termes techniques, on lutte contre un ennemi. Et l’ennemi ne peut pas être la population, ce n’est pas possible. C’est la situation dans laquelle on essaie de mettre les militaires aujourd’hui», a-t-il déclaré à France Info.
«On n’a rien à faire dans ces histoires de Gilets jaunes», a résumé un autre soldat qui affirme totaliser 14 mois de missions en patrouille Sentinelle.
La mission antiterroriste militaire Sentinelle sera mobilisée de manière «renforcée» samedi 23 mars, dans le cadre des manifestations des Gilets jaunes.
Le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a expliqué, mercredi 20 mars, que cette mesure permettrait de protéger des bâtiments officiels et autres «points fixes».
Annoncée par Emmanuel Macron en Conseil des ministres, cette initiative permettra aux forces de l’ordre de se «concentrer sur les mouvements, sur le maintien et le rétablissement de l’ordre», a justifié le porte-parole.