Les Algériens restent mobilisés un mois après le début de la contestation

Un mois après le début de la contestation, les Algériens entendent rester mobilisés, avec de nouvelles manifestations vendredi pour réclamer le départ du président Abdelaziz Bouteflika, au pouvoir depuis 20 ans et dont le camp se fissure.

Les deux précédents vendredis ont vu une mobilisation record. Le 15 mars, des manifestations ont été enregistrés dans 40 des 48 préfectures du pays, selon des sources sécuritaires, et des diplomates ont évoqué « des millions » d’Algériens dans les rues.

Sur les réseaux sociaux, les appels à la mobilisation se sont poursuivis cette semaine autour des mots-dièses « Mouvement_du_22_mars », « Partez tous ! », ou du slogan « Nous sommes unis, ils sont finis ».

La météo annonce de la pluie, pour la première fois depuis le début de la contestation le 22 février, mais il en faut plus pour décourager les manifestants, qui appellent à se munir d’un parapluie et de l’orner du drapeau national – vert et blanc frappé de l’étoile et du croissant rouges -, accessoire désormais indispensable du manifestant algérien.

« La rue va gronder sous la pluie », assure un twitto.

« Le peuple algérien exige le départ immédiat et sans conditions du président Bouteflika », indique une affichette circulant sur les réseaux sociaux, qui invite également « les responsables des pays qui soutiennent le pouvoir illégitime algérien à cesser (…) leur ingérence ».

Les manifestations, sans précédent depuis l’élection de M. Bouteflika en 1999, sont restées jusque-là globalement pacifiques.

Lors d’une tournée à Rome, Moscou – allié historique d’Alger – et Berlin, le nouveau vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères algérien Ramtane Lamamra a répété et confirmé que M. Bouteflika remettrait ses fonctions à un successeur élu lors d’une présidentielle dont la date n’a pas encore été fixée.