Interviewé ce vendredi sur Franceinfo, le gouverneur militaire de Paris indique que les soldats pourront « aller jusqu’à l’ouverture du feu » en marge des manifestations de gilets jaunes, si leur vie est menacée. Pour Boris Morenville du syndicat SLFP Défense, « l’ennemi ne peut pas être la population ».
Davantage de soldats seront en renfort samedi pour assurer la sécurité publique lors de la manifestation des « gilets jaunes » à Paris. Objectif : éviter les débordements de la semaine dernière.
Le chef de l’État a annoncé mercredi en conseil des ministres une « mobilisation renforcée » de la mission renforcée Sentinelle pour sécuriser certains sites. Le but est de « permettre aux forces de l’ordre » de se concentrer sur le maintien et le rétablissement de l’ordre. Avec leur seul fusil d’assaut comme équipement, ces soldats ne seront jamais en première ligne. Il faudrait qu’on leur tire dessus pour qu’ils ripostent ou qu’on les agresse avec des armes blanches ou qu’on leur fonce dessus avec un véhicule… Ce qui est d’ailleurs déjà arrivé.
Dans les faits, comme le 8 décembre dernier, les unités Sentinelle seront plus nombreuses que d’habitude sur le terrain pour patrouiller dans des quartiers où se trouvent des bâtiments officiels, et pas seulement à Paris.