Cortèges interdits sur les Champs-Elysées et dans plusieurs villes, appui des militaires de Sentinelle : l’exécutif teste samedi un nouvel arsenal sécuritaire pour l’acte 19 des « gilets jaunes », après les violences à Paris le week-end dernier.
Les scènes de saccages et de pillages sur la célèbre avenue parisienne ont mis sous pression les autorités qui veulent reprendre la main en promettant davantage de « fermeté ».
Après avoir ordonné une purge à la tête de la préfecture de Paris, tenue pour responsable des « dysfonctionnements » de l’acte 18, l’exécutif a interdit les manifestations dans plusieurs lieux emblématiques à Paris, Nice ou Bordeaux et annoncé le renfort de militaires de la force antiterroriste Sentinelle.
Depuis cette décision surprise mercredi, les autorités tentent de déminer la polémique en martelant que ces soldats auront pour seule mission de protéger les bâtiments officiels et sites sensibles, afin de décharger les policiers.
Face au tollé politique, le chef de l’Etat a dénoncé depuis Bruxelles « un faux débat » provoqué par « ceux qui jouent à se faire peur et à faire peur », assurant que l’armée n’est « en aucun cas en charge du maintien de l’ordre ».
L’argument n’a guère convaincu les « gilets jaunes », mobilisés depuis plus de quatre mois contre la politique du gouvernement.
« La guerre est déclarée », proclame ainsi une page Facebook qui appelle au rassemblement sur les Champs-Elysées dès 10H00, pour lequel plus de 3.000 personnes se disent « intéressées » malgré l’interdiction préfectorale.