Lors de l’acte 19 des «Gilets jaunes», la police va tester son nouveau dispositif

Elle espère que les mesures répressives annoncées par Beauvau dissuaderont les blacks blocs et autres casseurs.

Toutes les polices sur le pont! C’est un peu le leitmotiv à Beauvau pour ce nouveau samedi de fronde des «gilets jaunes». Le dispositif de sécurité se veut à la hauteur de l’affront subi samedi dernier sur les Champs-Élysées, avec 2000 policiers et gendarmes débordés par 7000 furieux qui ont mis à sac «la plus belle avenue du monde».

En France, une centaine d’unités des forces mobiles (environ 10.000 hommes) investiront donc les centres-villes en plus des forces locales. À Nice, où doit se rendre le président chinois, le préfet a réclamé un «gros dispositif» avec deux lanceurs d’eau.

Dans la capitale, des dizaines de compagnies de CRS et d’escadrons de gendarmerie mobiles sont attendus. Mais la stratégie change. Plutôt que de prépositionner dans des points dispersés des forces qui ne parviennent pas toujours à rejoindre leurs objectifs, en raison de la confusion qui règne sur le terrain, le nouveau préfet de police va découper les Champs-Élysées en divers secteurs, où les forces disposeront d’une large autonomie d’action.

Les détachements d’action rapide (DAR), composés notamment des hommes des BAC et de la BRI, vont changer de physionomie, voire de nom. Samedi dernier, ils comptaient chacun trente hommes tout au plus. Désormais, ils vont inclure jusqu’à soixante fonctionnaires, pour être plus percutants.