Environ 13.000 personnes ont perdu la vie dans le conflit au Kosovo en 1998 et 1999, a déclaré ce samedi le secrétaire général du ministère serbe des Affaires étrangères. Le dimanche 24 mars, la Serbie commémorera les 20 ans du début des bombardements de son territoire par l’Otan.
Le nombre de victimes dans le conflit au Kosovo et en Métochie en 1998 et 1999 approche les 13.000 personnes, a déclaré ce samedi Velko Odalovic, le secrétaire général du ministère serbe des Affaires étrangères, lors d’une conférence consacrée aux commémorations des 20 ans des bombardements de l’Otan.
Selon lui, parmi eux figurent 2.197 Serbes et plus de 2.000 Kosovars qui n’ont pas soutenu les activités de l’armée de libération du Kosovo.Il a indiqué que l’aviation de l’Otan visait des cibles civiles dont des colonnes de réfugiés albanais.
«J’espère que les chambres spécialisées pour le Kosovo et le Bureau du procureur spécialisé trouveront la force nécessaire et arriveront à rétablir la justice […] Personne n’a été rendu coupable pour les crimes contre les Serbes au Kosovo et en Métochie, ni les terroristes albanais, ni personne parmi les participants aux pogromes de 1999 après l’arrivée de la mission internationale, ni ceux des pogromes de 2004», a ajouté M.Odalovic.
Voir aussi : « La bonne décision »: Le ministre allemand justifie le bombardement de la Yougoslavie
En 1999, la confrontation armée entre les séparatistes albanais de l’Armée de libération du Kosovo et la police serbe avait abouti aux bombardements par l’Otan de la République fédérale de Yougoslavie (comprenant à l’époque la Serbie et le Monténégro). Les frappes aériennes de l’Otan s’étaient poursuivies du 24 mars au 10 juin 1999. Le nombre exact de victimes est inconnu. Selon les estimations des autorités serbes, les bombardements ont fait environ 2.500 morts, dont 89 enfants. Quelque 12.500 personnes ont été blessées. L’estimation des dommages matériels varie entre 30 et 100 milliards de dollars selon les sources.
L’opération militaire avait été lancée sans l’approbation du Conseil de sécurité de l’Onu, sur la base d’affirmations des pays occidentaux selon lesquelles les autorités yougoslaves se seraient livrées à des purges ethniques, créant ainsi une catastrophe humanitaire.
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