En bombardant en 1999 le territoire de l’ex-Yougoslavie, l’Otan comptait imposer son contrôle dans la région des Balkans, a déclaré l’ambassadeur de Serbie en Russie Slavenko Terzic. Ce dimanche, la Serbie commémore les 20 ans du début de ces bombardements.
En 1999, l’Otan a bombardé la Serbie afin d’imposer son contrôle dans les Balkans, a déclaré l’ambassadeur de Serbie en Russie Slavenko Terzic cité par la chaîne russe Zvezda.
«[L’Otan a bombardé la Serbie, ndlr] afin de contrôler les routes, les oléoducs et les gazoducs dans cette région. Pour contrôler depuis cette zone plus proche et non depuis, par exemple, Ramstein [une base des forces aériennes américaines en Europe, ndlr] et d’autres [bases, ndlr] en Europe de l’Ouest, la région des mers Noire et Caspienne, le Proche et le Moyen-Orient et le bassin méditerranéen», a-t-il précisé.
Pour rappel, le motif officiel de l’intervention de l’Otan dans le conflit au Kosovo en 1999 était la confrontation armée entre les séparatistes albanais de l’Armée de libération du Kosovo et la police serbe.Les frappes aériennes de l’Otan s’étaient poursuivies du 24 mars au 10 juin 1999. Au cours de ces 78 jours, l’alliance a effectué environ 2.300 frappes contre 995 cibles sur le territoire de la République fédérale de Yougoslavie (comprenant à l’époque la Serbie et le Monténégro).
Au total, quelques 420.000 obus ont été tirés dont des bombes à uranium appauvri.
Le nombre exact de victimes est inconnu. Selon les estimations des autorités serbes, les bombardements ont fait environ 2.500 morts, dont 89 enfants. Quelque 12.500 personnes ont été blessées. L’estimation des dommages matériels varie entre 30 et 100 milliards de dollars selon les sources.