L’épouse de l’ancien président d’Interpol, accusé de corruption et arrêté en Chine, a fait part de ses craintes à Marc Perelman, journaliste à France 24. Restée en France après l’arrestation de son mari, elle a toujours peur d’être kidnappée.
Grace Meng, femme de l’ancien président d’Interpol Meng Hongwei, a accordé une interview à Marc Perelman, journaliste à France 24, diffusée le 24 mars. Elle a déclaré avoir peur, même en France.
«J’ai peur puisqu’ils font n’importe quoi. […] Même si je suis en France, ils veulent nous kidnapper moi et mes enfants», a-t-elle déclaré.
Missing ex-Interpol chief’s wife @france24: 'I'm afraid… Even if I'm in France, China wants to kidnap me and my children… they will do anything, they have no bottom line, it's a terrible thing" #F24 https://t.co/1x53V3sbEf pic.twitter.com/TsoKlcvJo7
— Marc Perelman (@mperelman) March 25, 2019
Selon l’AFP, Mme Meng a envoyé une lettre à Emmanuel Macron le 21 mars, lui demandant d’aborder le sujet avec le Président chinois Xi Jinping lors de sa visite en France.
«Je demande que monsieur Meng puisse recevoir la visite de ses avocats pour qu’ils l’assistent», a-t-elle précisé.
Selon Radio France et Libération, en janvier, Mme Meng a fait une demande d’asile en France après une «tentative de kidnapping».
Meng Hongwei, ancien vice-ministre chinois de la Sécurité publique et président d’Interpol, a disparu fin septembre à son retour dans son pays. Le 7 octobre, il a démissionné de la tête de l’organisation policière par courrier, après l’annonce par Pékin qu’il faisait l’objet d’une enquête, notamment pour avoir «accepté des pots-de-vin».