Les pays européens affichent de plus en plus souvent leur «volonté de s’affirmer» dans les affaires internationales, a déclaré le secrétaire du Conseil de sécurité de la Russie dans une interview accordée à un journal russe. Il a ainsi réagi à la proposition d’Emmanuel Macron de «remettre à plat l’espace Schengen».
La proposition du Président français de «remettre à plat l’espace Schengen» témoigne du fait que l’Europe est fatiguée de sa «vassalité» vis-à-vis des États-Unis, a déclaré le secrétaire du Conseil de sécurité de la Russie, Nikolaï Patrouchev, dans un entretien accordé au journal russe Izvestia.
«Dans l’Europe contemporaine, des idées semblables apparaissent de plus en plus souvent. Cela témoigne, bien sûr, d’une montée de la conscience européenne», a-t-il précisé.
Il a rappelé qu’après la Deuxième Guerre mondiale, l’avenir de l’Europe occidentale «dépendait des États-Unis». Mais, selon lui, la situation est aujourd’hui différente, Washington «menaçant» l’UE de «guerre commerciale et de sanctions». Par ailleurs, il a souligné que les États-Unis tentaient de «faire la leçon aux responsables européens» concernant la défense de leurs intérêts nationaux.
«C’est pourquoi il n’est pas du tout surprenant que les Européens soient fatigués de cette vassalité et veulent plus de liberté dans la prise de décisions», a-t-il conclut.
Le 4 mars, Emmanuel Macron a présenté une série de propositions dans une lettre intitulée «Pour une renaissance européenne» et parue dans les 28 pays membres. Dans cette tribune, il a exprimé des propositions concrètes en vue de transformer l’Europe en pôle de «liberté, de protection et de progrès».