Suite des allégations sur le kidnapping d’enfants, des dizaines d’individus ont lancé des expéditions punitives contre la communauté Rom en Seine-Saint-Denis et dans les Hauts-De-Seine. Les forces de l’ordre ont procédé à l’interpellation de 20 personnes. Les rumeurs sont fausses, selon LCI.
Une nuit de «chasse aux Roms» a eu lieu en Seine-Saint-Denis lundi soir suite à de fausses informations circulant sur les réseaux sociaux à propos d’enlèvements d’enfants, informe LCI. Les forces de l’ordre ont procédé à l’interpellation de 20 personnes.
https://twitter.com/WilliamMolinie/status/1110451374247030785
Selon le média, une cinquantaine d’individus armés de couteaux et de bâtons ont incendié deux camionnettes appartenant à des Roms et un véhicule particulier à Bobigny.
À Clichy-sous-Bois, une vingtaine de personnes munies de bâtons se sont introduites dans un pavillon squatté par 23 membres de la communauté Rom.
Des incidents semblables ont été signalés à Aubervilliers, Noisy-le-Sec et Bondy. Des vidéos mises en ligne sur les réseaux sociaux montrent des agressions contre des Roms à Clichy-Montfermeil et à Nanterre.
https://twitter.com/bufl11/status/1110127064819159042
Le 17 mars, une rumeur semblable avait abouti à une violente agression à Colombes (Hauts-de-Seine). Deux hommes, soupçonnés par des jeunes d’être des kidnappeurs, avaient été roués de coups et leur fourgonnette incendiée.
Le 20 mars, LCI a publié les résultats de son enquête, d’après lesquels les nombreuses vidéos circulant sur les réseaux sociaux et accompagnées de messages sur de prétendus enlèvements d’enfants par des «Roumains» étaient fausses. Le média se réfère au parquet de Nanterre qui a indiqué «qu’il n’y avait pas d’affaire d’enlèvements». LCI indique également qu’une simple recherche sur Google permet de constater que ces faits d’enlèvements remontent à des années en arrière.
https://twitter.com/dwllm__/status/1110314144618680321
Bondy, une commune de Seine-Saint-Denis, a même publié un démenti officiel dans lequel elle annonce que ces rumeurs ont eu pour conséquence des attaques sur «des personnes en situation de précarité et sans moyens pour répondre».