Lancée en 2013 par le Président chinois Xi Jinping, l’Initiative route et ceinture est considérée différemment dans le monde. Les pays en développement la saluent, alors que les États du G7, à l’exception de l’Italie, mettent en garde les bénéficiaires d’investissements de la Chine.
Le financement de l’infrastructure signifie toujours des investissements à long terme, qui n’intéressent pas trop les investisseurs privés. Pourtant, une infrastructure développée crée des conditions pour une croissance économique accélérée, a indiqué Jiang Yuechun, directeur de l’Institut de l’économie mondiale et du développement auprès de l’Académie chinoise des problèmes internationaux contemporains.
C’est ainsi que l’interlocuteur de l’agence a commenté l’importance de l’Initiative chinoise route et ceinture pour les pays en développement, notamment pour l’Afrique.
«La construction de l’infrastructure demande évidemment des investissements, mais ce ne sont pas des investissements dans la consommation, mais dans le développement. […] Aussi, est-il parfaitement erroné de qualifier cette initiative chinoise de « piège de l’endettement »», a déclaré l’expert à propos des allégations de certains pays occidentaux qui accusent la Chine d’asservir économiquement l’Afrique.
Et de rappeler qu’auparavant les pays du G7 avaient opéré de la même façon.
«Le Japon, par exemple, a beaucoup investi à travers le monde. Bien des États ont des dettes, et nul n’en parle. Seulement, certains pays ont des opinions préconçues sur la Chine, ce qui s’explique sans doute par des contradictions d’ordre idéologique», a estimé le Chinois.
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L’Éthiopie figure notamment parmi les plus gros bénéficiaires des investissements chinois. En 20 ans, elle a reçu de la Chine plus de 12 milliards de dollars d’investissements. Certains pays occidentaux, dont les États-Unis, affirment qu’à la différence des prêts octroyés par les institutions internationales du développement, telles que la Banque mondiale, les investissements chinois ne sont octroyés qu’à des conditions de marché.
Néanmoins, cité par le South China Morning Post, Toga Chanaka, ambassadeur d’Éthiopie en Chine, l’a démenti formellement, disant que son pays recevait des prêts chinois à différentes conditions, y compris gratuits.
Les spécialistes ont calculé que la réalisation de tous les projets dans le cadre de l’Initiative route et ceinture (BRI) permettrait de réduire de 3% le montant des frais de commerce dans le monde.
Selon les analystes, l’Initiative route et ceinture (BRI) pourrait accroître l’influence politique et économique de la Chine en connectant et en facilitant tous les types de commerce, y compris le commerce numérique, entre la Chine et des pays d’Europe, d’Afrique, du Proche-Orient et d’Asie. Plus de 60 pays y ont déjà adhéré.
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