Le statut juridique du Golan reste inchangé après la décision du président américain Donald Trump de reconnaître la «souveraineté» d’Israël sur ce territoire du Proche-Orient, a indiqué ludi, le 25 mas, le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric.
«Pour le secrétaire général (Antonio Guterres), il est clair que le statut du Golan n’a pas changé. La politique de l’ONU à l’égard du Golan vient des résolutions adoptées par le Conseil de sécurité et cette politique, à nouveau, n’a pas changé», a-t-il souligné lors de son point-presse quotidien.
Prévues de longue date, des consultations à huis clos du Conseil de sécurité sur la force de l’ONU (Fnuod) déployée sur le plateau du Golan doivent se tenir mercredi à New York. Dès demain, une réunion mensuelle publique du Conseil sur le Proche-Orient devrait aussi permettre aux membres de l’instance de l’ONU d’évoquer la décision américaine. Lors des consultations mercredi, la position des Etats-Unis à l’égard de l’avenir de la Fnuod, dont le mandat arrive à échéance fin juin, sera «intéressante» à entendre, indique un diplomate pour qui un maintien de la force pourrait ne plus être compatible avec la nouvelle politique américaine attribuant ce territoire à Israël.
La Fnuod (Force des Nations unies pour l’observation du désengagement), dont le coût annuel est d’environ 60 millions de dollars, compte un millier de Casques bleus. Ils sont chargés depuis 1974 de contrôler une zone-tampon démilitarisée sur le plateau du Golan. A l’ONU, la résolution renouvelant régulièrement le mandat de la Fnuod a la particularité (unique pour les opérations de paix) d’être co-rédigée chaque année par les Etats-Unis et la Russie. Le plateau du Golan a été conquis sur la Syrie en 1967 par l’Etat hébreu puis annexé. Territoire stratégique pour les deux pays, il est riche en eau et surplombe la Galilée et le lac de Tibériade du côté contrôlé par Israël.