Les Gilets jaunes renvoyaient en quelque sorte à La République en marche ce que les membres de ce parti ont dit pendant la campagne

À l’antenne de France Inter, Ismaël Emelien, ex-conseiller du chef de l’État français, a fait remarquer que les Gilets jaunes renvoyaient en quelque sorte à La République en marche ce que les membres de ce parti ont dit pendant la campagne, ajoutant que cela était alarmant et signifiait que quelque chose ne marchait toujours pas.

«Les Gilets jaunes, ce qui nous frappe, c’est un double paradoxe», a déclaré Ismaël Emelien au micro de France Inter.

«Ils nous disent exactement ce que nous on avait dit pendant la campagne. C’est-à-dire qu’ils nous disent à la fois que leur souhait principal c’est que le travail paye. Ils ne revendiquent pas une redistribution massive, ils ne revendiquent pas le fait d’augmenter tous les minimas sociaux, ils demandent que le travail paye», a expliqué ce proche conseiller d’Emmanuel Macron qui a annoncé sa démission début février.

​Et d’ajouter que le deuxième élément rappelant la campagne du parti lancé par Emmanuel Macron était que les Gilets jaunes ne se reconnaissaient ni dans la gauche ni dans la droite.

«Et donc, ils nous renvoient quelque part à la figure ce que nous on a dit il y a deux ans. C’est quelque chose qui est interpellant. Ça veut dire qu’il y a quelque chose qui n’a pas marché jusqu’à présent et qu’on est prêt à reconnaître sans aucun problème, c’est que les choses n’ont pas assez changé», a-t-il encore expliqué, ajoutant que les difficultés consistaient dans le fait qu’entre le moment où une loi est signée et celui où les changements interviennent et sont ressentis par ceux qui sont concernés il se passe beaucoup trop de temps.

Mis en cause dans le cadre de l’affaire Benalla, Ismaël Emelien a annoncé début février qu’il quittait son poste auprès du Président de la République pour s’occuper de la promotion de son livre sur le progressisme. Or, en mars, les médias ont annoncé que le 16 janvier, soit quelques semaines avant sa démission, il avait été entendu par l’Inspection générale de la Police nationale sur la diffusion d’images de vidéosurveillance policière montrant les violences du 1er mai à Paris et transmises illégalement à Alexandre Benalla.