« On a entendu des voix dire que ce serait dommageable ou gênant pour certains d’entre vous. Permettez-moi d’être clair: une telle pensée est inacceptable », a-t-il poursuivi.

« Vous ne pouvez pas trahir les six millions de personnes qui ont signé la pétition de révocation de l’article 50 (qui organise la sortie d’un Etat de l’UE – source), le million de personnes qui a défilé pour un vote populaire ou la majorité croissante des gens qui veulent rester dans l’Union européenne », a-t-il fait valoir.

Des centaines de milliers de personnes ont défilé samedi à Londres pour réclamer un nouveau référendum sur le Brexit.

Les Britanniques opposés au Brexit « peuvent avoir le sentiment de ne pas être suffisamment représentés par le parlement britannique, mais ils doivent avoir le sentiment d’être représentés par vous dans cette assemblée, parce qu’ils sont Européens », a encore insisté Donald Tusk.

A l’issue d’un sommet européen la semaine passée, les 27 ont laissé le choix à la dirigeante britannique: soit l’accord est voté et le report du Brexit –initialement prévu le 29 mars– sera de courte durée, jusqu’au 22 mai. Soit l’accord est rejeté, et Londres aura jusqu’au 12 avril pour présenter une alternative et demander un nouveau report, qui impliquerait la tenue d’élections européennes fin mai dans le pays.

Sinon, ce serait une sortie sans accord.

Les députés britanniques se saisissent mercredi de l’agenda du Brexit en votant sur une série d’alternatives à l’accord de sortie de l’Union européenne négocié avec l’UE, que la première ministre britannique Theresa May espère cependant toujours faire passer.

« Si je comparais la Grande-Bretagne à un sphynx, le sphynx me parait être un livre ouvert », a pour sa part ironisé le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, se refusant devant le Parlement à tout autre commentaire sur sur le Brexit car « tout a été dit ».

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