La mise en service du porte-avions américain flambant neuf Gerald R. Ford sera retardée d’au moins trois mois, jusqu’à octobre, en raison d’un important problème de propulsion nucléaire, selon un rapport des responsables de la Marine à la Commission des forces armées de la Chambre des représentants des États-Unis.
Des problèmes imprévus lors de la réparation du porte-avions USS Gerald R. Ford (CVN-78) vont retarder sa livraison à la flotte de trois mois, c’est-à-dire jusqu’à octobre, ont annoncé mardi 26 mars des responsables de la Marine devant la Commission des forces armées de la Chambre des représentants des États-Unis (House Armed Services Committee, HASC).
«Le nouveau retard est dû au temps nécessaire pour réparer le système de propulsion nucléaire de Ford et aux ascenseurs perfectionnées pour armes», a notamment déclaré le chef des acquisitions de la Marine, James Geurts, au sous-comité des forces de projection de la HASC.
«Donc, octobre est notre meilleure estimation [pour la livraison, ndlr.]», a-t-il précisé.
Ces problèmes de propulsion nucléaire ont entraîné l’arrêt des essais en mer et le retour en cale sèche.
The Drive rappelle, quant à lui, les différents problèmes persistants qu’a subis le bâtiment, liés notamment aux engins d’arrêt du navire, aux catapultes, au système radar, aux élévateurs d’armes et plus encore, et maintenant à son moteur.
«Il n’est pas certain que le bâtiment soit vraiment prêt pour les opérations», note The Drive.
Le porte-avions USS Gerald R. Ford a coûté aux États-Unis la somme record de 12,9 milliards de dollars. Mis en chantier en 2009, il a été livré à la marine en 2017, mais les problèmes continuent à pleuvoir. Mesurant près de 333 mètres, il est le navire le plus long au monde et peut accueillir à son bord 4.400 hommes d’équipage et 75 aéronefs, dont des F-35. Présent à son inauguration, le Président américain Donald Trump l’avait qualifié de «message de 100.000 tonnes au reste du monde».