Le Venezuela restait paralysé mercredi, pour le troisième jour consécutif, par une nouvelle méga-panne d’électricité, suscitant colère et angoisse dans la population, tandis qu’aucun rétablissement rapide du courant ne semblait en vue.
Le ministre de la Communication, Jorge Rodriguez, a annoncé qu’une nouvelle panne avait eu lieu mercredi matin, coupant le courant dans plusieurs quartiers de Caracas et dans d’autres régions du pays où il avait été partiellement rétabli.
« Nous allons continuer (…) le processus de répartition de la charge jusqu’à la reprise (du fonctionnement) des équipements endommagés par le terrorisme », a expliqué le ministre, sans donner de date pour un possible retour à la normale. Mardi, le président Nicolas Maduro a accusé des « terroristes » d’avoir été à l’origine de cette nouvelle méga-panne afin de « déstabiliser » son gouvernement.
Peu avant, le chef de file de l’opposition, Juan Guaido, a appelé ses partisans à de nouvelles manifestations samedi dans tout le pays pour protester contre les défaillances des services publics. « Il n’y a plus de lumière, nous ne pouvons pas rester sans rien faire », a déclaré le chef du Parlement, reconnu président par intérim par une cinquantaine de pays.
Les Vénézuéliens oscillaient entre rage et abattement face à cette nouvelle paralysie, la deuxième en trois semaines.
« La marchandise est en train de pourrir, il n’y a pas d’eau, les transports ne fonctionnent quasiment pas, il n’y a pas de moyens de communications, je ne sais pas comment va ma famille, l’insécurité grandit », fulmine Nestor Carreño, contraint de baisser le rideau de sa pizzeria dans un quartier cossu de Caracas.
Les systèmes de paiement électroniques étaient également hors service.