Theresa May se propose en tant qu’une sacrifice pour sauver son accord de Brexit

La Première ministre britannique Theresa May a annoncé mercredi qu’elle quitterait ses fonctions si son accord de Brexit était adopté, cédant aux appels de nombreux députés, y compris dans son camp, qui conditionnaient leur soutien au texte à son départ.

En s’engageant ainsi à démissionner, la dirigeante conservatrice abat sa dernière carte pour tenter de faire adopter son Traité de retrait de l’UE et débloquer la situation au Parlement de Westminster.

Destiné à mettre en oeuvre en douceur le Brexit et âprement négocié pendant des mois avec Bruxelles, ce texte a déjà été rejeté massivement à deux reprises par la Chambre des Communes. Des défaites humiliantes qui avaient contraint la dirigeante conservatrice à demander à l’UE un report de la date du Brexit, initialement prévu le 29 mars, au 12 avril au plus tôt.

« Il y a le désir d’une nouvelle approche, d’un nouveau leadership » pour la prochaine phase des négociations du Brexit, qui doit déterminer la future relation du Royaume-Uni avec l’UE, a déclaré mercredi Theresa May devant le « comité 1922 », responsable de l’organisation interne des Tories.

« Je n’y ferai pas obstacle », a assuré la dirigeante, selon un communiqué de Downing Street. « Je suis prête à quitter ce poste plus tôt que prévu afin de faire ce qui est bon pour notre pays et notre parti », a-t-elle ajouté, après avoir annoncé, en décembre, qu’elle ne mènerait pas la campagne pour les prochaines législatives en 2022.