Des parlementaires LR ont refusé d’assister à un déjeuner organisé par Emmanuel Macron dans le cadre du Grand débat car ils «ne seront pas autorisés à prendre la parole ou à interroger le chef de l’État lors de cette rencontre», ont-ils annoncé dans un communiqué, mettant en évidence «le mépris» du Président.
Sept parlementaires LR des Hauts-de-France ont déclaré qu’ils ne se rendraient pas au déjeuner organisé par Emmanuel Macron vendredi 29 mars à l’Elysée dans le cadre du Grand débat, annonce leur communiqué.
«Il nous a été signifié que les parlementaires ne seront pas autorisés à prendre la parole ou à interroger le chef de l’État lors de cette rencontre. Seuls les maires, choisis par le cabinet du président, pourront donc dialoguer avec ce dernier», rapporte le document.
— Sébastien Huyghe ن (@SebastienHuyghe) March 27, 2019
Selon eux, il ne s’agit que d’un «semblant de dialogue bien orchestré», le Président usant «une nouvelle fois d’une manœuvre dilatoire destinée à faire diversion alors que le mécontentement de la population n’a jamais été aussi criant».
«Cette situation démontre une fois de plus le mépris du président de la République pour les parlementaires», soulignent-ils.
«Députés et sénateurs des Hauts-de-France, nous refusons de nous associer à cette parodie de débat. Nous ne nous rendrons pas donc au Palais de l’Élysée ce vendredi», concluent-ils dans leur communiqué.
Le texte a été signé par Sébastien Huygue, et Guy Bricourt, Julien Dive, Maxime Minot, Pierre-Henri Dumont, Pascale Gruny et Antoine Lefèvre.
Auparavant, trois députés La France insoumise ont également refusé l’invitation au déjeuner.Emmanuel Macron a convié des élus des Hauts-de-France à venir déjeuner vendredi 29 mars à l’Élysée pour «échanger» dans le cadre du Grand débat national.
Quelque 150 à 200 personnes ont été invitées, dont des maires de chefs-lieux de canton, le président de la région des Hauts-de-France Xavier Bertrand, des parlementaires et représentants de l’Association des maires de France et des maires ruraux.