Facebook a déclaré aujourd’hui qu’il allait bannir de ses plateformes le soutien et l’apologie du nationalisme blanc, un changement de politique qui intervient après que des groupes de défense des droits civiques ont critiqué la firme américaine pour son manque d’action dans la lutte contre l’extrémisme.
Le réseau social, de même que YouTube et Twitter, s’est retrouvé au coeur des critiques après qu’un suprémaciste blanc auteur de la fusillade contre deux mosquées de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, a diffusé en direct sur Facebook les images du massacre.
Dans un message posté sur son blog, la firme américaine a précisé que la mesure entrerait en vigueur la semaine prochaine et qu’elle concernerait ses applications Facebook et Instagram. Jusqu’alors, Facebook supprimait des contenus et des pages faisant la promotion du suprémacisme blanc mais ne considérait pas le nationalisme blanc comme explicitement raciste. Il sera toujours possible pour les utilisateurs «d’exprimer leur fierté de leur héritage ethnique», mais le réseau social «ne tolérera plus l’apologie ou le soutien au nationalisme et au séparatisme blanc», a dit Facebook dans un communiqué, après que la publication Motherboard a rapporté en premier lieu ce changement de politique.
La première ministre néo-zélandaise, Jacinda Ardern, a dit se réjouir de cette mesure. En France, le Conseil français du culte musulman a déposé plainte contre Facebook et YouTube France pour diffusion de message à caractère violent incitant au terrorisme.