La France accuse les Gilets jaunes de l’augmentation du taux de mortalité sur les routes

Alors que le taux de mortalité sur les routes a augmenté de 17,1% en février par rapport à l’année dernière, la Sécurité routière lie ce chiffre à «l’effet de la forte dégradation des radars fixes», rapporte un communiqué de la Sécurité routière.

L’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) a fait état d’une forte hausse du nombre de personnes décédées sur les routes au mois de février 2019 par rapport à l’année dernière, rapporte le communiqué de l’organisation publié ce jeudi 28 mars 2019.

«253 personnes sont décédées sur les routes, contre 216 en février 2018, soit 37 de plus (+17,1%)», constate le document.

L’ONISR a également évoqué l’augmentation de 22,3% du nombre d’accidents corporels (4 091 contre 3 345 en février 2018), ainsi qu’une hausse de 21,5% du nombre de personnes blessées (5.021 contre 4.132 en février 2018).

Dans le même temps, la Sécurité routière a précisé la raison de cette explosion des chiffres. Il y est question des casseaux de radars, qui se sont mobilisés durant le mouvement des Gilets jaunes.

«Après la hausse de la mortalité routière constatée en janvier 2019 (+ 3,9%), l’effet de la forte dégradation des radars fixes s’amplifie et se traduit par un relâchement des comportements sur l’ensemble des réseaux», stipule le communiqué.

Le document conclut que «la mortalité routière augmente particulièrement sur le réseau hors agglomération hors autoroutes.»

Début mars, Christophe Castaner a annoncé qu’«à peu près 75% du parc de radars a été soit détruit, soit détérioré, soit attaqué, soit neutralisé». Il a également souligné qu’«il y avait un lien direct» entre la hausse récente de la mortalité sur les routes et ces actes de vandalisme.Le ministre de l’Intérieur a également estimé fin janvier que les personnes qui avaient cassé des radars étaient potentiellement responsables de la mort des accidentés de la route au même endroit.