En France, après une légère simplification de la procédure du changement d’état civil en 2016, les transgenres vont d’ici peu avoir «le droit» d’utiliser leurs prénoms d’usage dans les établissements de l’enseignement supérieur, ceux qu’ils avaient choisis lors de la période de transition.
Dans une interview accordée au journal Têtu, la ministre de l’enseignement supérieur Frédérique Vidal a évoqué certains détails d’une campagne contre les discriminations dans l’ensemble des établissements d’études supérieurs, dont les droits des transgenres qui seront d’ici peu élargis.
«Il faut que chaque personne puisse utiliser le prénom qu’elle souhaite sur les listes d’appel et d’examen, ainsi que sur les cartes étudiantes. Il faut également simplifier les procédures afin de modifier les noms sur les diplômes une fois que le changement à l’état civil a été fait», a déclaré la ministre.
Elle veut «adresser un courrier à l’ensemble des chefs d’établissements de l’enseignement supérieur».
Frédérique Vidal a tenu à souligner que bien que la procédure du changement d’état civil pour les transgenres ait été simplifié en 2016 (l’annulation de certificat médical qui était par le passé indispensable), il reste encore des difficultés, comme passer par le tribunal et par un avocat.
La ministre a rappelé que pour le moment, une quinzaine d’universités françaises reconnaissaient déjà les prénoms d’usage, ce qui «fait partie des petites choses […] qui ont un impact important pour les personnes concernées».