Des «risques avérés de dégradations et de violences» sont à craindre samedi à Bordeaux pour l’acte 20 des «Gilets jaunes», a annoncé aujourd’hui la préfecture.
Alors que la capitale girondine reste l’un des bastions du mouvement et que des appels sur les réseaux sociaux ont invité les Toulousains à se joindre au défilé de samedi, la préfecture annonce que le «dispositif de sécurité et de secours sera renforcé».
Fait inhabituel, la préfecture a publié un communiqué pour alerter sur la «volonté manifeste de certains groupes, violents et très déterminés, de provoquer d’importants troubles à l’ordre public et des dégradations ce samedi dans le centre ville, et de se confronter aux forces de l’ordre». Les commerçants du centre-ville sont appelés à «prendre des mesures de précaution particulières», en retirant notamment de la voie publique tout ce qui peut «faire office de projectile».
La veille, plus d’une centaine de commerçants s’étaient rassemblés sur la rue Sainte-Catherine, la grande artère piétonne de Bordeaux, pour dire leur «ras-le-bol». La préfecture a publié les arrêtés désormais habituels d’interdiction de manifester dans une longue liste de rues et places du centre ville, encore élargie, ainsi que de transporter ou vendre toute forme de produits d’artifice, carburant au détail ou autres produits inflammables.
Pour ce 20e épisode des «gilets jaunes», la nouvelle préfète de Nouvelle-Aquitaine nommée cette semaine, Fabienne Buccio (jusqu’alors préfète de Normandie) n’a pas encore pris ses fonctions, l’intérim étant assuré par la préfète déléguée pour la défense et la sécurité, Valérie Hatsch.