L’Irak va devoir compter sur l’Iran pour son électricité pendant trois ans environ, a affirmé aujourd’hui le président du Parlement irakien, en disant espérer que les Etats-Unis continueraient à exempter Bagdad de sanctions.
L’administration de Donald Trump cherche à couper toutes les importations d’Iran mais a deux fois accordé des exemptions de trois mois à l’Irak pour qu’il continue à se fournir en électricité et gaz iraniens, afin d’éviter de nouvelles manifestations populaires contre les fréquentes coupures de courant.
«Nous espérons que cette dispense sera étendue jusqu’à ce que l’Irak puisse se tenir debout économiquement», a dit Mohammed al-Halboussi à l’institution United States Institute of Peace, lors d’une visite à Washington au cours de laquelle il a rencontré des responsables dont le vice-président Mike Pence. Le président du Parlement irakien a indiqué que l’Irak importait 30% de son énergie bien qu’il soit riche en réserves pétrolières, et avait besoin d’environ trois ans pour développer ses propres capacités.
«Après ces trois ans, peut-être verrons-nous un Irak économiquement indépendant et n’aurons-nous plus besoin d’importer de l’électricité d’un autre pays. Peut-être pourrons-nous résoudre ce problème en trois ans», a-t-il dit. Devant la presse, Mohammed al-Halboussi a ensuite affirmé que les Etats-Unis devraient évaluer l’impact de leurs politiques. «Tout pas hâtif et non calculé en direction de l’adoption de politiques et de procédures contre des pays dans cette région aura un impact négatif sur la région», a-t-il déclaré. Washington a rétabli en novembre des sanctions contre le secteur iranien de l’énergie, conséquence du retrait des Etats-Unis de l’accord international visant à limiter le programme nucléaire de Téhéran.