Ayant pris le pouvoir en Ukraine, il y a cinq ans, Petro Porochenko est devenu un président sans soutien. Le pays a beaucoup changé, mais pas du tout pour le meilleur. La bataille contre la corruption a échoué.
La situation des oligarques n’a changé non plus. Avec cet alignement, il ne reste plus qu’une chose : remplacer Porochenko. Ces propos sont portés dans l’article de l’édition espagnole de « El Mundo ».
L’auteur de la publication compare la situation en Ukraine au «marathon, accompagné de plusieurs obstacles», alors qu’il y a cinq ans, les Ukrainiens comptaient sur un «sprint». Il s’est donc avéré qu’après l’Euromaidan et le plan quinquennal qui a suivi, les Ukrainiens ne posaient plus qu’une question, en valait-il la peine ?
Le conflit dans le Donbass n’a jamais été résolu, la monnaie nationale s’est effondrée, le gaz coûte trois fois plus cher, l’oligarchie est florissante et la situation de corruption, qu’ils avaient promis d’éradiquer au Maidan, n’est pas non plus résolue. En se référant aux données de Transparency International, l’auteur indique que, l’année dernière, l’Ukraine s’était trouvé au 120e rang sur 180 dans le classement. En outre, des sondages internes montrent que les autorités ne font confiance qu’à 9 % de la population, poursuit l’auteur, appelant les Ukrainiens « fatigués et frustrés ».
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Tout cela a poussé le peuple à soutenir lors des dernières élections, le comédien Vladimir Zelensky, dont le programme, comme indique l’article, ressemble à bien des égards au Maidan à son apogée. Cependant, les habitants du pays ne sont plus aussi confiants en leur avenir, ils le regardent avec peur.
L’article cite également les paroles de l’ancien ministre du Développement économique et du Commerce de l’Ukraine, Aivaras Abromavicius. Il compare Porochenko à «un attaquant qui a eu beaucoup de chances de marquer, mais qui n’a pas pu marquer pour autant».
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