Suite à l’annonce de la démission du Président Abdelaziz Bouteflika, le Kremlin a tenu à souligner que tous les processus politiques qui se déroulent en Algérie relèvent des affaires intérieures de ce pays, ajoutant qu’«aucune ingérence de pays tiers» ne devait avoir lieu.
Le Kremlin a réagi ce mercredi à la démission du Président algérien Abdelaziz Bouteflika, soulignant que cette démarche relevait des affaires intérieures du pays.
«Nous avons des relations amicales, mutuellement avantageuses et de longue date avec l’Algérie», a déclaré Dmitri Peskov, porte-parole de la présidence, rappelant que le chef de la diplomatie russe s’était récemment rendu en Algérie.
«Nous avons beaucoup de projets communs dans le domaine de l’économie, par conséquent nous comptons sur le fait que les processus intérieurs qui se déroulent dans ce pays, et qui relèvent exclusivement des affaires intérieures de l’Algérie, se déroulent sans ingérence de pays tiers», a-t-il poursuivi.
Avant d’ajouter: «Nous espérons qu’ils n’auront aucune influence sur le caractère amical de nos relations bilatérales».
Abdelaziz Bouteflika a pris la décision de mettre fin à son mandat de Président de la République, a annoncé mardi la présidence algérienne.Plus tôt dans la journée de mardi, le chef d’état-major des armées, le général Ahmed Gaïd Salah, avait appelé à appliquer le plus vite possible l’article 102 de la Constitution, qui permet de destituer Abdelaziz Bouteflika de son poste de Président.
Ciblé depuis près d’un mois par une vague de contestation inédite, l’actuel Président de l’Algérie Abdelaziz Bouteflika a renoncé le 11 mars à briguer un cinquième mandat et a repoussé la présidentielle — initialement prévue le 18 avril — à la fin de la Conférence nationale dont la date n’a pas encore été fixée.
Le 1er avril, la présidence de la République a annoncé dans un communiqué qu’Abdelaziz Bouteflika démissionnerait «avant le 28 avril prochain», soit avant la date de fin de son mandat.