Le fondateur du site WikiLeaks, Julian Assange, pourrait être expulsé de l’ambassade équatorienne à Londres «dans quelques heures ou jours», a annoncé le site via Twitter. L’information a été qualifiée de «rumeur» par le ministère équatorien des Affaires étrangères.
Julian Assange pourrait être expulsé prochainement de l’ambassade d’Équateur à Londres, a annoncé le site WikiLeaks sur son compte Twitter.
«Une source de haut niveau au sein de l’État équatorien a déclaré à WikiLeaks que Julian Assange serait expulsé dans « quelques heures ou jours » sous le prétexte du scandale offshore #INAPapers et qu’il y avait déjà un accord passé avec le Royaume-Uni concernant son arrestation», a communiqué WikiLeaks.
BREAKING: A high level source within the Ecuadorian state has told @WikiLeaks that Julian Assange will be expelled within "hours to days" using the #INAPapers offshore scandal as a pretext–and that it already has an agreement with the UK for his arrest.https://t.co/adnJph79wq
— WikiLeaks (@wikileaks) April 4, 2019
Ainsi le site signale que le scandale des papiers offshore du Président équatorien Lenin Moreno a servi de prétexte pour l’expulsion de Julian Assange.
Les documents INA Papers ont été publiés fin février. La publication affirme qu’ils permettent de suivre les opérations de INA Investment, une société offshore créée par le frère du Président Moreno. Fin mars, le ministre équatorien des Télécommunications, Andres Michelena, a déclaré à CNN Espanol que la publication faisait partie d’un complot orchestré par Julian Assange, par le Président vénézuélien Nicolas Maduro et par l’ex-président équatorien Rafael Correa en vue de renverser le gouvernement Moreno.
Le ministère équatorien des Affaires étrangères a refusé jeudi de commenter l’information sur l’expulsion de M. Assange, la qualifiant de «rumeur».
«L’Équateur ne répond pas aux rumeurs, hypothèses ou conjectures qui n’ont pas de confirmation documentée », a déclaré le ministère cité par le site El Comercio.
Pour rappel, en 2012, Julian Assange a trouvé asile à l’ambassade équatorienne de Londres dans le but d’échapper à une extradition vers la Suède où il était recherché pour viol et agression sexuelle. Bien que ces poursuites aient été abandonnées en 2017, le tribunal de Westminster a maintenu le mandat d’arrêt contre M. Assange, indiquant qu’il avait été délivré après que ce dernier a enfreint les conditions de sa liberté sous caution. Julian Assange craint, en cas d’arrestation, d’être extradé vers les États-Unis où il est poursuivi pour la divulgation de nombreux secrets militaires et documents diplomatiques américains.