L’Américain David Malpass, un soutien fidèle de Donald Trump et pourfendeur d’institutions internationales « inefficaces », a été nommé vendredi à la tête de la Banque mondiale, dont la mission est de lutter contre la pauvreté en facilitant l’investissement.
Le nouveau président, nommé pour cinq ans et qui s’est dit « honoré », doit prendre ses fonctions mardi, juste à temps pour les réunions de printemps de l’institution fondée en 1944 à Breton Woods en même temps que le Fonds monétaire international (FMI).
M. Malpass, 63 ans, jusqu’à présent sous-secrétaire au Trésor américain en charge des affaires internationales, a été « unanimement sélectionné » par le conseil d’administration de la Banque mondiale, indique un communiqué de la Banque.
Il était aussi le seul candidat, personne n’ayant voulu se présenter contre le poulain de Donald Trump et cela d’autant moins qu’une règle tacite veut que la direction de l’institution revienne à un Américain et celle du FMI à un Européen.
Cet arrangement entre les principaux actionnaires des deux institutions financières internationales a été beaucoup critiqué notamment par les pays émergents, qui sont les principaux récipiendaires de leurs conseils et de leurs aides.
Malgré des promesses d’ouverture, la règle n’a jamais été enfreinte.
Le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin, et la fille et conseillère du président Ivanka Trump, dont le nom avait été évoqué pour prendre la tête de l’institution, ont salué dans un même communiqué « l’élection unanime » de ce candidat « idéal » et « extraordinaire ».