L’arrestation d’une Chinoise en possession d’un « logiciel malveillant » dans une propriété de Donald Trump en Floride est emblématique de « la menace que représente la Chine », a déclaré vendredi le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo. L’affaire est encore assez obscure.
Le week-end dernier, alors que le président des Etats-Unis se trouvait dans son luxueux complexe de Mar-a-Lago, Zhang Yujing s’est introduite dans cette vaste propriété. Après avoir réussi à passer les premiers contrôles, elle a finalement être appréhendée en possession de quatre téléphones portables, d’un ordinateur, d’un disque dur et d’une clé USB contenant « un logiciel malveillant ». Elle a été inculpée pour fausses déclarations et intrusion sur un site sécurisé. Prié par la chaîne CBS de dire s’il s’agissait d’un acte d’espionnage, Mike Pompeo a expliqué ne pas pouvoir « entrer dans les détails » d’une enquête en cours. Mais il a assuré que les autorités s’y intéressaient de près. Et il a laissé entendre qu’il ne s’agissait pas d’un incident isolé, faisant le lien avec « le vol de propriété intellectuelle américaine » régulièrement reproché par Washington à Pékin. « Je crois que cela montre aux Américains la menace que représente la Chine, les efforts qu’ils font ici aux Etats-Unis, pas seulement contre des responsables gouvernementaux mais de manière plus large », a-t-il insisté. « Le président Trump est déterminé à lutter contre » le « vol de propriété intellectuelle américaine », « c’est un des sujets qui sont au coeur des négociations commerciales » avec la Chine, a-t-il ajouté. Semblant là aussi faire un parallèle avec l’incident de Mar-a-Lago, il a décrit des Chinois « qui viennent » et se saisissent de « la propriété intellectuelle américaine » grâce à des « logiciels ». Et il a plus largement évoqué « la menace de leur espionnage ici, aux Etats-Unis ».