Après le lancement d’une offensive surprise sur Tripoli, une source diplomatique a réaffirmé à l’AFP le soutien de Paris au gouvernement du Premier ministre libyen, Fayez al-Serraj, ajoutant qu’il n’existait aucun «plan caché» avec le maréchal Khalifa Haftar.
La France n’a «aucun plan caché» concernant le rôle que doit jouer en Libye le maréchal Khalifa Haftar, qui a lancé une offensive militaire surprise sur Tripoli, a déclaré lundi à l’AFP une source diplomatique française, réaffirmant le soutien de Paris au gouvernement légitime du Premier ministre Fayez al-Sarraj.
Pour rappel, le maréchal Haftar a lancé la semaine dernière une offensive sur Tripoli. La France figurant parmi les pays accusés de soutenir ce militaire en question, l’ambassadrice du pays en Libye, Béatrice le Fraper, a été convoquée samedi chez al-Sarraj, d’après Tripoli. Pour sa part, Paris évoque un entretien, et non une convocation.Le Premier ministre «a été direct en demandant des explications sur notre rôle », a confirmé la source diplomatique française à l’AFP.
«L’ambassadrice lui a redit que nous n’avions rien à voir avec cette offensive militaire, qu’au contraire nous avions fait passer des messages à Haftar pour le dissuader de marcher sur Tripoli et que nous allions refaire passer des messages », a ajouté l’interlocuteur de l’agence.
Et d’ajouter: «Nous souhaitons continuer à mettre le gouvernement de Sarraj au centre du jeu et d’essayer d’aller au bout du processus politique négocié à Abou Dhabi» fin février.«On dit souvent que la France est du côté du maréchal Haftar, qu’elle aurait des velléités de le placer au pouvoir, or nous n’avons jamais défendu cette option-là», a poursuivi cette source, assurant que la France n’était pas au courant des intentions du maréchal. «Il n’y a pas de double discours ou de plan caché par rapport à ça».