La sénatrice Catherine Fournier annule son rendez-vous avec Eric Drouet

Un groupe de cinq Gilets jaunes dont Éric Drouet aurait dû être accueilli ce mardi matin par la sénatrice Catherine Fournier, présidente de la commission spéciale sur le projet de loi Pacte. Néanmoins, le Sénat a annulé la réunion à la dernière minute en évoquant un «risque de troubles à l’ordre public».

Une rencontre prévue mardi matin au Sénat entre des sénateurs et une délégation de Gilets jaunes, dont Éric Drouet, l’une des figures du mouvement, a été annulée à la dernière minute, du fait de «risque de trouble à l’ordre public», informe l’AFP.

«On ne peut pas dire encore si c’est ma présence ou pas qui dérange ou si c’est cette réunion-là en elle-même qui dérange au gouvernement», a réagi Éric Drouet sur BFMTV.

Un rassemblement de Gilets jaunes est prévu en début d’après-midi devant le Sénat.

«Il y aura une grosse mobilisation cet après-midi à 14h30 qui est déclarée devant le Sénat, justement par rapport à cette annulation de rendez-vous et au fait que les gens contestent cette vente d’aéroports», a-t-il précisé.

La présidente de la commission spéciale sur le projet de loi Pacte, Catherine Fournier (centriste), ainsi qu’un des co-rapporteurs, Jean-François Husson (LR), devaient recevoir une délégation de Gilets jaunes au sujet de la privatisation programmée d’Aéroports de Paris (ADP).

Lundi soir, la délégation a rendu publique cette rencontre, entraînant sa médiatisation. Mardi un certain flottement a régné jusqu’au dernier moment sur le lieu où elle pourrait se tenir, avant qu’elle ne soit finalement annulée, sur décision de la présidence du Sénat.

«Manifestement, dans la composition de la délégation, en dernière minute, certaines figures médiatiques se sont invitées dans la ronde», a indiqué à la presse M. Husson, visant Éric Drouet.

Les sénateurs entameront mardi après-midi l’examen du projet de loi Pacte, en nouvelle lecture. Mais les débats devraient tourner court puisque la commission spéciale va proposer une motion tendant à opposer la question préalable. Si elle est adoptée, ce qui ne fait guère de doute, cette motion entraînera le rejet du texte d’emblée.

En première lecture, le Sénat s’était opposé à plusieurs mesures phare du texte, notamment la privatisation d’ADP et de la Française des jeux. Le texte doit être adopté définitivement par le Parlement jeudi, via un ultime vote de l’Assemblée nationale, qui a le dernier mot.