Le rédacteur en chef de WikiLeaks a déclaré ce mercredi qu’une «opération d’espionnage d’envergure» était en cours contre Julian Assange à l’ambassade d’Équateur à Londres. Selon lui, les données recueillies par la mission diplomatique sont transmises aux autorités américaines.
Une opération d’espionnage d’envergue a été lancée dans l’ambassade d’Équateur à Londres où Julian Assange avait trouvé refuge en 2012, a déclaré ce mercredi, lors d’une conférence de presse, Kristinn Hrafnsson, le rédacteur en chef du site WikiLeaks.
«Cette opération d’espionnage d’envergure, l’ingérence totale de la vie privée, est en cours dans l’ambassade d’Équateur», a-t-il martelé.
Selon lui, on a demandé à l’Équateur de recueillir les listes des visiteurs et les enregistrements des caméras de vidéosurveillance.
«Nous croyons que ce matériel […] a été transmis à l’administration Trump», a ajouté M. Hrafnsson.
Il a également réitéré que l’expulsion du lanceur d’alerte pourrait avoir lieu d’un moment à l’autre.
Auparavant, WikiLeaks avait annoncé sur son compte Twitter que Julian Assange pourrait être expulsé de l’ambassade équatorienne à Londres «dans quelques heures ou jours». Le ministère équatorien des Affaires étrangères avait qualifié cette information de «rumeur».
Pour rappel, en 2012, Julian Assange a trouvé asile à l’ambassade équatorienne de Londres dans le but d’échapper à une extradition vers la Suède où il était recherché pour viol et agression sexuelle. Bien que ces poursuites aient été abandonnées en 2017, le tribunal de Westminster a maintenu le mandat d’arrêt contre M. Assange, indiquant qu’il avait été délivré après que ce dernier a enfreint les conditions de sa liberté sous caution. Julian Assange craint, en cas d’arrestation, d’être extradé vers les États-Unis où il est poursuivi pour la divulgation de nombreux secrets militaires et documents diplomatiques américains.