Jordan Bardella s’est prononcé sur les résultats du Grand débat national qui «aura coûté 12 millions d’euros»

Invité mardi sur BFM TV, Jordan Bardella, tête de liste du RN aux européennes, s’est prononcé sur les résultats du Grand débat national, lequel s’est achevé la semaine dernière. Selon lui, ce dispositif «aura coûté 12 millions d’euros» pour révéler «ce qu’avaient écrit sur les pancartes des Gilets jaunes».

Jordan Bardella, porte-parole du RN et tête de liste de ce parti aux européennes, a déclaré qu’Édouard Philippe n’avait «rien» dit en dressant le bilan du Grand débat national.

«Ce Grand débat, il aura coûté 12 millions d’euros, […] ça fait très cher pour pas grand chose[…] Est-ce qu’on avait besoin de ce Grand débat et de 12 millions d’euros pour savoir que les Français aujourd’hui […] attendent une baisse d’impôts?», s’est-il interrogé.

Selon M. Bardella, Emmanuel Macron a profité de ce dispositif pour mener une campagne électorale.

«Je trouve ça particulièrement indécent. Emmanuel Macron a fait sa promo», a-t-il déploré.

Le porte-parole du RN estime également que, pour comprendre ce que veulent les Français, il suffit d’écouter les revendications des Gilets jaunes.

«Il suffisait […] dès le 17 novembre de regarder ce qu’avaient écrit sur les pancartes des Gilets jaunes pour comprendre ce qu’attendent aujourd’hui les Français», a-t-il ainsi résumé.

Le coût global du Grand débat national a été révélé le 4 avril lors de l’audition de Sébastien Lecornu au Sénat, l’un des ministres coordinateurs de cet évènement. Il a précisé que ces 12 millions d’euros étaient supportés par plusieurs ministères, dont les services du Premier ministre, le ministère de l’Économie et le ministère de la Transition écologique et solidaire.

Après des mois de consultations, le gouvernement a rendu le lundi 8 avril sa synthèse du Grand débat, lancé suite à la crise des Gilets jaunes. Près de la moitié du gouvernement, les cinq «garants» du Grand débat, des citoyens, des représentants d’associations et des partenaires sociaux, des maires et une centaine de directeurs d’administration ont été réunis pour cette synthèse baptisée «Restitution», au surlendemain de l’acte 21 des Gilets jaunes.

Le verdict reviendra mi-avril à Emmanuel Macron. Des mesures pourront être étalées jusqu’à l’été.