Environ 500 migrants, dont une grosse centaine de personnes en famille, ont été évacués dans le calme ce matin de deux campements insalubres dans le nord de Paris, a indiqué la préfecture de région.
«387 personnes ont été prises en charge porte de la Chapelle», sur un campement de tentes igloo installées sous les bretelles de l’autoroute A1, très insalubre et qui a été le théâtre de rixes le week-end dernier, a-t-on indiqué. Ces migrants, des hommes isolés, ont été envoyés dans ces centres d’accueil et d’examen des situations (CAES) et des gymnases en Ile-de-France. L’opération, menée par la préfecture de région, la préfecture de police et France terre d’asile, s’est déroulée dans le calme et toutes les personnes présentes sur place ont pu être prises en charge, a-t-on ajouté. Par ailleurs, «118 personnes en famille» ont été évacuées du campement de tentes près de la porte d’Aubervilliers, également dans le nord de Paris, et orientées vers des structures spécifiques.
Des femmes et des enfants étaient installés depuis plusieurs semaines sur ce deuxième campement, qui a vu arriver des hommes isolés après les rixes du week-end dernier porte de La Chapelle. Ces violences nocturnes avaient fait plusieurs blessés et entraîné l’interpellation de 17 personnes.
Le dialogue s’est tendu ces dernières semaines entre l’Etat et la Ville sur la gestion des migrants, sujet de bisbilles récurrentes, la maire Anne Hidalgo accusant l’Etat de laisser le «chaos» prospérer aux portes de Paris. Le préfet d’Ile-de-France, Michel Cadot, a annoncé mardi la création d’un nouveau CAES à Paris et demandé à la ville de Paris de lui proposer un site pour ouvrir 100 places. De son côté, la maire a indiqué qu’elle comptait ouvrir un centre d’accueil de jour Porte de La Chapelle et menacé d’aller plus loin en installant des tentes sur place pour abriter les migrants.