Européennes : « La porte restera ouverte jusqu’au dépôt des listes », assure Glucksmann

« La porte restera ouverte » aux écologistes de Yannick Jadot et aux autres partis de gauche jusqu’au dépôt des listes pour les européennes le 1er mai, a déclaré samedi Raphaël Glucksmann, tête de la liste Place publique-PS.

Interrogé sur les sondages qui accordent environ 5% d’intention de vote à sa liste, il a répondu: « Je n’ai jamais pensé qu’il y aurait un effet Glucksmann en deux semaines ». Il a assuré être décidé à aller « évidemment » jusqu’au bout de cette campagne pour « assumer » son « envie d’Europe ».

M. Glucksmann a fait plusieurs appels du pied à Yannick Jadot, tête de liste EELV et en faveur d’une union des partis de gauche, rejetée par l’ex-membre du parti socialiste Benoît Hamon (Générations) et EELV.

« On ne peut pas dire aujourd’hui que la situation est extrêmement grave, que la gauche peut disparaître et d’un autre côté refuser de s’allier avec d’autres forces politiques de gauche », a-t-il déclaré sur France Info, soulignant qu’aujourd’hui, « la gauche toute mouillée c’est 24 % ».

Pour lui, « il y a vrai risque d’un scénario à la polonaise: d’une scène politique qui se résume à un affrontement entre une droite libérale au pouvoir, c’est celle d’Emmanuel Macron, et une droite nationaliste dans l’opposition » qui finit par prendre le pouvoir.

« Au-delà de ça, il y a aussi un risque de scénario à l’italienne. On a joué au jeu de soit (Matteo) Renzi (l’ancien président du conseil) soit le chaos. Et à la fin, on a eu qui ? On a eu (Matteo) Salvini (ministre de l’Intérieur et patron de la Ligue, extrême droite), et (Luigi) Di Maio », le vice-président du conseil, chef de file du Mouvement Cinq Etoiles (M5S, antisystème), a-t-il relevé.

M. Glucksmann dit espérer « une force sociale-démocrate et écologiste qui soit une alternative crédible ».

Pour lui, la « seule divergence de fond » avec Yannick Jadot « c’est la taxe carbone », soulignant que le chef de file écologiste était « pour le maintien de la taxe carbone » qui a déclenché le mouvement social des « gilets jaunes ».

« Il faut que l’écologie soit un projet social juste » et « on ne peut pas installer de taxe carbone sur le diesel si dans le même temps on ne taxe pas le kérosène, on ne s’attaque pas aux bénéfices de Total, si les principaux pollueurs ne sont pas mis à contributions », a-t-il réaffirmé.

Lien