Mikhail Gorbachev, 32 ans, candidat aux élections législatives en Indonésie qui se tiennent la semaine prochaine, n’est qu’un homonyme de l’ex-leader soviétique qui a mis fin à son Etat.
Mikhail Gorbachev Dom, de son nom complet, est un jeune Indonésien qui brigue un siège de député dans ce pays d’Asie du Sud-Est qui s’apprête à voter le 17 avril pour choisir son président et ses représentants au parlements national et régionaux.
Ce spécialiste de l’environnement est né en 1986, à l’époque où son homonyme menait la Perestroïka, un mouvement de réformes destinées à moderniser l’URSS qui n’a pas pu empêcher la désintégration du bloc soviétique. Mais le Gorbachev indonésien doit moins son nom à l’héritage du leader soviétique qu’au hasard.
«Mes parents étaient certains qu’ils allaient avoir une fille, donc ils ont paniqué quand je suis né parce qu’ils n’avaient pas de nom prêt pour un garçon», a expliqué le jeune homme qui habite Jakarta. Il est resté sans nom pendant une semaine, puis ses parents ont été inspirés par le nom de Gorbachev vu dans un journal.
«Mon père a pensé que c’était un nom cool et comme c’était celui d’un leader puissant en Union soviétique ils se sont dit qu’ils me donneraient son nom», a-t-il raconté.
Mikhail Gorbachev reconnaît qu’à l’adolescence, son nom à consonance exotique lui a créé des problèmes, et qu’il préférait son surnom de «Gorba». Mais après avoir constaté son impuissance en tant que défenseur de l’environnement, il s’est dit que son nom pouvait être un atout pour la défense de la nature sur la scène politique.
«J’ai réalisé que j’avais besoin de m’engager en politique pour voir mes idées mises en pratique». Et «ces jours-ci je pense que mon nom est un avantage (…) les gens ne vont pas oublier mon nom même s’ils peuvent oublier mon visage», observe-t-il.