Le Gouvernement d’union nationale (GNA) reconnu par la communauté internationale a exhorté aujourd’hui le Conseil de sécurité de l’ONU à agir pour arrêter l’offensive lancée par le maréchal Khalifa Haftar sur Tripoli, regrettant la division de la communauté internationale sur la Libye.
«Nous voulons une intervention politique pas militaire», a déclaré à des journalistes le ministre des Affaires étrangères du GNA, Mohamad Tahar Siala.
«Nous espérons que le Conseil de sécurité de l’ONU parviendra à arrêter la force qui attaque la capitale et de convaincre les pays qui la soutiennent de changer de position», a t-il ajouté. Selon lui, le Conseil de sécurité doit appeler les forces loyales au maréchal Haftar à «se retirer à leurs positions antérieures à l’attaque» sur Tripoli. «A ce moment là, les forces qui défendent la capitale arrêteront» les combats, a-t-il dit.
«Il y a des divisions au sein de la communauté internationale. Elles sont claires, que ce soit au Conseil de sécurité, au sein des organisations régionales, comme la Ligue arabe, l’Union africaine ou l’Union européenne». Lors de deux réunions en quelques jours, «le Conseil de sécurité n’a pas pu se mettre d’accord sur un communiqué, même pas une résolution», a-t-il déploré. Interrogé sur le soutien de certains pays au maréchal Haftar, Mohamad Tahar Siala a indiqué que «le GNA était en contact régulier avec les pays qui soutiennent les deux camps», sans nommer un pays en particulier.
«Les Libyens doivent compter sur eux mêmes pour trouver une solution politique au conflit, sinon ils paieront un lourd tribut sur plusieurs de générations». L’Armée nationale libyenne (ANL) autoproclamée par le maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est libyen, mène depuis le 4 avril une offensive en vue de s’emparer de la capitale libyenne, siège du GNA. L’attaque a fait des dizaines de morts et des milliers de déplacés, selon l’ONU.