Une irakienne de Daech supplie son rapatriement en France pour avoir « une nouvelle vie »

Une femme originaire de la métropole lilloise, qui a rejoint Daech* avec son mari, a été condamnée à la prison à vie en Irak. Elle implore la France de la rapatrier.

Condamnée à la perpétuité en Irak pour son appartenance à Daech*, la Française Djamila Boutoutaou a adressé à sa mère une lettre dans laquelle elle implore Paris de lui «laisser une chance», rapportent les médias français.

Dans le document cité par l’AFP, Mme Boutoutaou indique qu’elle accepterait d’aller en prison en France, tout en soulignant sa détermination à prouver qu’elle est «une personne tout à fait normale».Originaires de la métropole lilloise, Djamila Boutoutaou et son époux Mohammed Nassereddine sont partis en 2016 pour les zones contrôlées à l’époque par les djihadistes de Daech*. Son mari et son fils aîné ont trouvé la mort dans les combats, tandis que Mme Boutoutaou a été arrêtée avec sa fille avant d’être jugée à Bagdad en 2018.

La Française affirme avoir rejoint le groupe terroriste contre son gré, «trahie» par son époux. «Tu me connais bien, j’aurais jamais fait ça, je ne suis pas folle», écrit-elle dans ce courrier transmis vendredi par sa mère au président Emmanuel Macron.

«J’ai envie de vivre une nouvelle vie, apprendre de nouvelles choses, voir de nouvelles choses, j’ai envie d’être une femme libre sans que personne ne décide de ma vie», assure Djamila Boutoutaou.

Sa fille a été rapatriée fin mars après plusieurs demandes insistantes de la part de la détenue.

Au total, plus de 600 étrangers, en grande majorité des femmes, ont été condamnés en Irak en 2018 pour leur appartenance à Daech*. Parmi eux, trois Français, dont deux femmes et un homme, ont été condamnés à la prison à vie.

*Organisation terroriste interdite en Russie