Les pays riverains de la mer Noire doivent coopérer au nom de la sécurité dans la région, a affirmé le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Alexandre Grouchko, ajoutant que Moscou réagirait à l’activité accrue de l’Otan dans cette zone.
La Russie réprouve l’activité intense de l’Otan en mer Noire et prendra des mesures appropriées et adéquates, a déclaré aux journalistes Alexandre Grouchko, chef adjoint de la diplomatie russe.
«Il est évident que nous prendrons les mesures nécessaires pour neutraliser les dangers issus d’une activité croissante de l’Otan dans le secteur», a-t-il indiqué, constatant que cette activité torpillait la stabilité régionale.
La sécurité dans la région doit être instaurée par le biais de la coopération des pays riverains, a poursuivi Alexandre Grouchko. La Russie tient à l’œil les projets de l’Otan visant à élargir sa présence en mer Noire et réagira «de manière appropriée», a-t-il déclaré.
Début avril, l’Otan a décidé d’élargir l’ampleur de ses opérations de renseignement en mer Noire et la fréquence des manœuvres organisées dans la région avec l’Ukraine et la Géorgie. Le 5 avril, elle a lancé ses exercices multinationaux, Sea Shield 2019, planifiés jusqu’au 13 avril et impliquant l’aviation et des navires américains, bulgares, grecs, canadiens, néerlandais, roumains et turcs, en coordination avec les forces armées géorgiennes et ukrainiennes.En outre, l’Otan a déclaré qu’elle augmenterait le nombre de bâtiments de l’Otan en mer Noire afin de garantir la sécurité des navires ukrainiens dans le détroit de Kertch.
La dernière provocation majeure organisée par Kiev a eu lieu le 25 novembre dernier, lorsque trois navires de la Marine ukrainienne ont violé la frontière russe près du détroit de Kertch. Selon le département du FSB pour la Crimée, ils effectuaient des manœuvres dangereuses et refusaient d’obtempérer aux ordres des garde-côtes, avant de tenter des actions illégales dans les eaux territoriales russes. Les garde-côtes russes ont alors eu recours aux armes pour les arrêter. Les autorités russes ont interpellé 24 militaires ukrainiens, dont deux agents du Service de sécurité d’Ukraine (SBU). Selon le FSB, ces agents se trouvaient à bord des navires pour coordonner la provocation.