Japon, Chine, Russie : à la recherche du F-35 japonais disparu en mer

C’est un appareil qui attise décidément les convoitises. Victime d’un crash en mer du Japon à l’occasion d’un exercice le 9 avril dernier, l’avion de chasse japonais dernier cri, le F-35A Lightning II, se retrouve aujourd’hui dans le viseur de grandes puissances.

Comme le rapporte Le Figaro, l’annonce de sa disparition a fait l’effet d’une bombe. La Chine comme la Russie ont désormais espoir de mettre la main dessus. La technologie de pointe, qui constitue le F-35 japonais en question, n’est pas étrangère à cela. L’épave de l’avion militaire pourrait en effet permettre aux Russes comme aux Chinois de récupérer des pièces de l’appareil qui a été conçu par les États-Unis. « La Chine et la Russie sont prêtes à payer le prix fort pour récupérer l’avion, si elles le peuvent », s’est alarmé sur Twitter un ancien fonctionnaire du Sénat.

C’est l’Américain Lockheed Martin qui a fabriqué cet appareil capable de traiter plusieurs cibles simultanément et à 360 degrés, avec un système de communication et une furtivité améliorée. Sous les flots du Pacifique, malgré les dénégations formelles du Pentagone, la Chine et la Russie sont entrées en guerre contre les Américains pour tenter de retrouver le moindre débris du F-35. Un seul appareil de ce type s’est déjà déjà abîmé, mais c’était sur le sol américain le 28 septembre dernier.

Si la Russie ou la Chine venait à récupérer des pièces sensibles du chasseur nippon, les Américaines craignent que les deux pays n’utilisent le procédé de « rétro-ingénierie », qui avait été utilisé par l’URSS pour copier le Concorde franco-britannique à partir de plan. David Cenciotti, du site spécialisé The Aviationist, interrogé par Franceinfo, estime d’ailleurs qu’« il y a beaucoup de pièces qui peuvent être étudiées pour obtenir des informations intéressantes : un capteur particulier ou un élément qui n’est pas observable de l’extérieur, mais que vous pouvez analyser en récupérant des débris ».

Si c’était le cas, l’avenir de la suprématie aérienne serait remis en jeu. Néanmoins, il reste persuadé qu’aucun pays étranger ne parviendra à s’emparer de l’épave de l’avion. Alors que des débris avaient été récupérés dès le lendemain du crash à la surface de l’eau, dimanche soir, les autorités japonaises étaient toujours sans nouvelle du pilote, le major Akinori Hosomi, avec 3 200 heures de vol, dont 60 sur F-35.

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