La famille de l’octogénaire marseillaise, décédée après avoir été touchée par une grenade lacrymogène lors de l’acte 3 des Gilets jaunes, a déposé plainte pour «violences volontaires», dénonçant une enquête biaisée.
Le 1er décembre dernier, Zineb Redouane, 80 ans, était à la fenêtre de son appartement situé au 4e étage d’un immeuble marseillais lorsqu’un tir de grenade lacrymogène l’a touchée au visage, en plein acte 3 des Gilets jaunes. L’octogénaire est décédée quelques heures plus tard à l’hôpital.
Près de cinq mois après, la famille de la défunte a déposé plainte pour «violences volontaires ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner», rapportent les médias français. Pour les proches de la victime, la version avancée par le procureur de Marseille, selon laquelle «le choc facial n’était pas la cause du décès», est «totalement fausse».
«Avant son décès, la victime a pu s’entretenir avec ses proches et elle a affirmé que lorsqu’elle tentait de fermer ses volets, elle a identifié les forces de l’ordre en uniforme et elle a vu une personne la viser avec son arme», a expliqué au micro de RTL l’avocat de la famille Maître Yassine Bouzrou.
La famille de Zineb Redouane réclame également que le dossier d’enquête soit déplacé dans une autre juridiction, l’enquête ayant été selon eux biaisée du fait notamment qu’aucun policier n’a jusqu’à présent été identifié comme l’auteur du tir.