Un photojournaliste venu couvrir l’acte 22 des Gilets jaunes à Toulouse s’est vu confisquer son équipement de protection professionnel par un policier. Lorsque le journaliste a protesté, l’agent a refusé de lui donner son matricule.
La scène s’est déroulée au cours de la manifestation des Gilets jaunes à Toulouse du samedi 13 avril vers neuf heures du soir lorsque des policiers ont ordonné à un groupe de personnes d’enlever leurs masques.
Bonjour @PrefetOccitanie et @PoliceNat31
Normal de se faire confisquer son matériel de protection pro en tant que journaliste ? Et pour le refus de donner le matricule ? Heureusement la GoPro est là 1456642@SNJ_national @RSF_fr @davduf pic.twitter.com/eTQRiP2MBb
— Maxime Sirvins (@MaximeSirvins) April 13, 2019
Sans attendre, les agents ont commencé à les retirer eux-mêmes des passants qui ne montraient pas de signes de contestation.
Ensuite, un policier s’est approché du photojournaliste Maxime Reynié qui a filmé cette vidéo avec une GoPro.
«Bonjour, je suis journaliste. Non, non! Vous n’avez pas le droit, je suis journaliste. Je suis journaliste, j’ai le droit d’avoir un équipement professionnel. C’est ma protection professionnelle, j’ai le droit, je suis journaliste. J’ai le droit d’avoir des lunettes de protection, c’est mon métier. J’ai le droit.», a-t-il expliqué.
Alors que le journaliste contestait la consigne donnée, il se voyait confisquer son matériel par un policier qui n’a pas réagi à ses arguments en lui conseillant seulement d’aller «à la piscine» avec ses lunettes de protection.
L’agent de police a également laissé sans la moindre réponse sa demande de lui communiquer son matricule.Le 22e acte de la mobilisation des Gilets jaunes a été la première manifestation du mouvement depuis la nouvelle loi anticasseurs promulguée par Emmanuel Macron et publiée au Journal officiel le 11 avril. Selon le texte, la dissimulation volontaire du visage est considérée comme un délit et est punie d’un an d’emprisonnement et de 15.000 euros d’amende.